5. Le silence est la respiration du récit. Pendant les plages de silence, l’auditeur crée ses images, construit et intègre les sens, interprète librement l’histoire.
6. La gestuelle, qui n’est ni mime ni théâtre, déclenche des images mentales. Par son regard, le conteur accroche l’attention des auditeurs : chacun a l’impression que le conte s’adresse à lui seul.
7. Les bruitages, les cris d’animaux, les onomatopées, les accompagnements musicaux, les chants des formulettes, sont des épices qui donnent encore plus de saveur aux contes.
8. Le dialogue est préférable au style indirect. Le conteur vit alors chaque personnage dans ses intonations, dans sa voix, dans sa posture, dans ses mimiques.
9. Raconter plusieurs fois les contes. À chaque écoute se dévoile un niveau de compréhension. Cette imprégnation incruste le conte et ses messages dans la mémoire, rétablissant la chaîne de la transmission orale.
10. Le conteur respectera la culture dont il est le témoin, tout en enrichissant l’histoire de son expérience de la vie. Le conte est à la fois fondateur et formateur. Il permet de mieux connaître le monde et de construire librement un système de valeurs pour vivre en société de façon harmonieuse. Cette éthique est cachée dans le langage symbolique et poétique : peu à peu, l’auditeur en élaborera son miel.
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